Plusieurs élèves filles du CEN-FOTH, centre national de formation touristique et d’hôtellerie situé à Kakimbo dans la commune de Ratoma, ont reçu 20 avril des notions sur la prévention du cancer du sein et du col de l’utérus. Les intéressées disent avoir beaucoup appris.
Cette campagne de sensibilisation et de dépistage gratuit du cancer du sein et du col de l’utérus est initiée par la JCI (jeune chambre internationale) Conakry-trésor.
Le conférencier Dr Habib Touré, a expliqué à l’auditoire que pour le cancer du sein, les facteurs de risques portent sur la puberté précoce (entre 9 et 10 ans), une première grossesse tardive, l’absence de l’allaitement, l’obésité, la consommation du tabac, de l’alcool…
Concernant le dépistage précoce, les filles et femmes sont invitées à l’examen clinique du sein, l’autopalpation (si on constate la présence d’une boule dans un des seins, il est conseillé de se faire consulter). La mammographie est la seule méthode de dépistage qui donne des résultats tangibles selon le conférencier. Mais cette technique est coûteuse car l’examen est de l’ordre de 500.000 francs guinéens. L’assistance a cependant été informée de l’existence d’un centre de dépistage à l’hôpital national Donka non loin de la maternité.
Pour ce qui est du cancer du col de l’utérus, Dr Touré a fait remarque que tous les saignements liés aux perturbations des cycles menstruels ne signifient pas qu’une femme est atteinte de la maladie. Il leur a demandé d’éviter d’abuser des antiseptiques lors des toilettes intimes. Ces derniers contiennent des acides qui provoquent des infections.
Des images des deux cancers ont été projetées et le médecin conférencier a noté que les personnes atteintes de ces maladies subissent des souffrances effroyables, d’où l’importance de prévenir plutôt que de guérir.
Sidi Mouctar Diallo, président de la jeune chambre internationale-Guinée a encouragé les filles à faire le dépistage. Il dit avoir eu la chaire de poule en regardant les images de personnes malade défiler.
Lamine Sanoh, directeur du projet femme sans cancer a soutenu que chaque année, les centres de prise en charge du cancer du sein et du col de l’utérus, enregistrent six mille nouveaux cas dont cinq mille décès.
Pour Kamano, une jeune fille qui fait la 3eme année restauration, cette rencontre permet aux femmes de connaitre réellement leur état de santé. Elles comptent passer l’information à ses amies pour freiner les maladies en question.
Mamadou Samba Sow